Faire ses devoirs à la sauce James Potter [La magnifique Karine)

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James sourit à Karine et lui ouvrit galamment le portrait de la Grosse Dame et ils entrèrent. Il fila vite fait chercher ses devoirs et réserva une table pour lui et la belle demoiselle. Il était heureux que, malgré tout, elle ait bien voulu rester pour travailler un peu. Jamais une demoiselle n'avait réussi à autant le charmer pour si peu. Il était vrai qu'ils ne se connaissaient pas et c'était pour cela qu'il avait choisi la Salle Commune plutôt que la Bibliothèque puisqu'ils pourraient parler.

Et il comptait bien la faire parler !

Il voulait la connaître et qu'elle le connaisse. Puisque c'était ce qu'elle désirait pour lui accorder possiblement une chance, il le ferait. Il la laisserait le connaître. Sa réaction l'avait pleinement satisfait. Elle n'était pas le genre à lui dire oui tout de suite à cause de qui il était. Et ça le ravissait. Il en avait marre des groupies qui, comme dirait Cassiane, "criait son prénom à chacun de ses pas". La formulation n'avait pas fini de l'amuser.

Il regarda Karine, l'attendant avec patience

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Karine avait suivit James jusqu'à la salle commune de Gryffondor. Elle était monté chercher ses devoirs (tout son sac en réalité parce qu'elle avait aucune idée de ce qu'elle devait faire), puis elle c'était installé à une table avec James. Elle le regarda pendant quelques secondes sans rien dire. Elle semblait retrouver son état normal, et c'est sans doute pour ça qu'elle dit :

- Tu comptes vraiment faire tes devoirs ?

Elle sourit. Elle était certaine qu'il était comme elle sur ce point là.

- Parce que moi, je déteste, mais alors je déteste, faire mes devoirs et d'ailleurs je ne les fais jamais je les pompe toujours sur les autres.

Elle sourit à nouveau. Elle se dit que maintenant elle était vraiment elle-même et qu'elle allait lui parler comme si il était quelqu'un de normal. Parce que c'était quelqu'un de normal. De vraiment normal. Un garçon comme les autres, qui était juste sexy et intéressé par elle. Mais elle n'avait jamais été timide et c'était mauvais qu'elle le soit, parce que la fille rouge tomate quand ce garçon lui parlait, ce n'était pas elle, et elle allait lui montrer que Karine c'était joie, excentricité et humour !

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James sourit en voyant Karine ramener son sac complet. Il rit en désignant le sien. Décidemment, cette fille était géniale !

- ça dépend...

Il avait usé d'un ton mystérieux en se penchant vers elle. Si elle était décidée à les faire, il les ferait, sinon il allait lui faire cracher toute sa vie.

- Visiblement, j'ai déjà ma réponse ! rit-il à son aveu.Mais bon, je te propose quand même. Soit on parle, encore et encore et encore, soit on fait les devoirs.

Il savait pertinemment qu'il copierait quand même les devoirs de Remus même si il avait commencé un devoir à la bibliothèque avec Cattleya. Il décocha un sourire à Karine, bien décidé à la détourner de ses devoirs.

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De toute façon Cat lui avait déjà proposé ses devoirs alors à quoi bon s'obstiner ! Les devoirs c'était pas son truc.
Elle poussa son sac d'un coup de pieds.

- C'est parfait. Pas de devoir. Nous allons parler et je vais te surprendre, j'en suis certaine. Mais c'est moi qui commence d'accord ? De toute façon tu n'as pas le choix !

Elle rit. Elle aimait bien être avec lui, c'était vrai. Franchement elle était bien là et elle allait être encore mieux quand elle en aura apprit un peu plus sur James. Et elle allait commencer... Très directement.

- Alors... Lily Evans, jolie, sexy, sympa et drôle... On ne peut pas dire le contraire. C'est qui pour toi ?

Ca, c'était la vrai Karine et si James était vraiment intéressé par elle, il faudrait qu'il le soit par la bonne Karine...

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James rigola de l'audace de la demoiselle. Il la préférait encore plus comme ça ! Elle promettait de bons fous rires et ça, c'était ce qu'il y avait de mieux. Il adorait les filles vives et franches, un peu folles. Un peu comme lui quoi !

- Très bien, vas-y, je t'écoute !

Il sourit et attendit la question en s'adossant au dossier de sa chaise, dans cette position décontractée qui faisait soupirer et baver ses groupies.

Il ne laissa rien paraître de son étonnement face à la question. Il resta normal, détendu et répondit franchement :

- J'ai été amoureux d'elle, je ne vais pas mentir. Je l'étais et je la trouve vraiment belle. Elle est l'une des plus belles filles de Poudlard. Mais j'en ai assez qu'elle soit si coincée. Et puis, elle a un mec. Je suis pas le genre briseur de couple alors qu'elle soit heureuse avec son Poufsouffle ! C'est... une camarade maintenant, au maximum une amie.

Il regarda Karine, lui montrant que c'était bien ce qu'il pensait réellement.

- Autre question ?

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Elle sourit. Lily avait un copain ? Ca au moins ça garantissait qu'il ne se passait rien entre elle et James. Premier bon point. Bon, il avait l'air sincère, c'était cool, et il avait l'air de bien prendre la question et ça aussi c'était cool. Génial même. Parfait.
Mais elle ne comptait pas s'arrêter là.

- Oh ben oui, la seule chose qui m'intéresse chez toi ce n'est pas seulement Lily, d'accord elle est très jolie mais elle ne me branche pas vraiment.

Elle sourit. Oui même si elle était pas très drôle elle aimait bien l'humour. Mais passons elle avait des tas de questions à poser mais elle n'allait pas monopoliser la conversation.

- On fait un truc : une question de moi et après c'est toi qui m'en pose une. On fait chacun son tour ok ? Alors maintenant c'est à toi.

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James rigola à la remarque de la demoiselle. Il eut un sourire séducteur. Visiblement, elle désirait sincèrement le connaître. Bon point pour lui.

- Flatté que tu veuilles me connaître !

Il rigola de plus belle aux propos sur Lily. Il était certain que Karine et Lily étaient très différentes. Si Lily était sublime et pas mal coincée et bien trop sérieuse, Karine lui paraissait plus légère, plus drôle et bien moins sérieuse. Et elle était vraiment très craquante.

- Non, je te vois mal avec Lily !

Il hocha doucement la tête à la proposition de Karine et chercha une question. Autant être aussi franc qu'elle l'avait été.

- T'as un copain ou un mec en vue ?

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Elle rit face à la question de James.

- Franchement, est-ce que tu crois que je suis le genre de fille qui te donnerai des faux espoirs ? Je t'ai dit que j'allait réfléchir, qu'il me fallait du temps et tu me demande si j'ai un copain ?

Elle rit à nouveau. En effet elle n'avait pas de copain quant à quelqu'un en vue... Ca pouvait paraitre évidant mais elle n'aimait pas appeler ça comme ça. Elle aimait bien James mais elle ne disait pas qu'elle ne regarderait aucun autre garçon et ça elle comptait bien le lui faire comprendre.

- Quelqu'un en vue... Disons que j'ai vue beaucoup de garçon pas mal qui pourrait être tout à fait mon genre, mais pour l'instant je n'ai parlé qu'à un de ces garçons, et je dois dire qu'il est plutôt sympa, du peu que j'en connais, et c'est un bon point pour lui. C'est un bon point pour toi. Mais il faut que tu sâches que je ne m'empêcherais pas de faire la connaissance des autres.

Elle avait été sincère, et pour un début de relation amical ou autre c'était quelque chose d'important. Elle reprit sa respiration et elle posa sa question, c'était son tour.

- Ma prochaine question. Tu es sorti avec beaucoup de tes... groupies ?

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James rit à son tour.

- Je prefère m'en assurer ! On me l'a déjà faite !

James fut ravi de la sincérité de la demoiselle. Cette fille était parfaite jusque là. Il se pourrait qu'elle fut la bonne. Celle qu'il cherchait depuis si longtemps.

- Je ne t'en demandais pas tant. Je me doute qu'il doit y avoir mieux que moi...

Il lui servit son petit air de chien battu et plusieurs soupirs résonnèrent derrière lui. Il en fut agacé. Et, malheureusement, la question de Karine n'améliora rien.

- Malheureusement ! Et je me demande encore comment j'ai pu faire ! Elles n'ont aucune conversation, elles rient même quand je suis pas drôle - eh oui, ça arrive ! - et elles sont collantes !! Le truc atroce quoi ! J'aime pas les filles pot-de-glue. Les qualités de la fille parfaite sont : l'intelligence, l'humour, la patience, et elle doit savoir me laisser un peu d'espace. Et aucune de mes ex n'avait malheureusement ces qualités. C'était un désastre. Mais bon, il m'arrive encore de leur parler. On est resté en bons termes. Même si elles ne sont pas... ce que j'attends d'une fille.

Il fit la grimace. Il était vrai que ces anciennes relations n'avaient vraiment pas été concluantes.

- Mon tour, donc. Ce n'est pas tellement une question mais bon... Parle-moi de tes passions.

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Elle rit. Il était drôle en effet, et il était sincère quand il disait qu'il n'était pas fier de ses conquètes passées. Elle entreprit alors de répondre à sa question.

- Mes passions... J'aime la musique, j'aime regarder le Quidditch, malheureusement je ne sais pas y jouer, mais j'aimerais beaucoup. Sinon j'aime... Rire, faire des blagues.

Elle rit. Des passions elle n'en avait pas vraiment, elle aimait faire des choses mais elle était assez banal comme fille finalement.

- Mais je ne sais pas si c'est vraiment des passions. Tu sais je ne suis pas... Une passionnée. A part de magie bien sûr. Désolée.

Elle grimaça.

- Et toi ?

[HJ : Désolé je suis en manque d'inspiration mais je regarde Grey's Anatomy et ça me perturbe mdr]

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James sourit doucement. Il l'écouta avec patience et saisit la balle au vol.

- Je ne peux pas vivre sans musique - ce qui agace prodigieusement mes camarades de dortoir -, en bon mec que je suis, fan de Quidditch. Je pourrais t'apprendre si tu veux. Question rire et blagues, on va s'entendre !

Il lui sourit. ça s'annonçait mieux que prévu. Il ne put s'empêcher de lancer une petite pointe d'humour.

- Je peux t'aider à être passionnée aussi !

Il reprit son sérieux et répondit à sa question de façon plus poussée.

- Sinon, j'aime beaucoup la nuit. Je ne dors pas beaucoup puisque je passe la majorité de mes nuits dans une tour. Je suis un oiseau de nuit.

Le sous-entendu était très audible. Il réfléchit à une nouvelle question.

[color=white]- Parle moi de ce que tu détestes. Et ne dit pas moi, s'il te plaît...[/white]

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Cool il aimait la même chose qu'elle ! Apprendre à jouer au Quidditch ? Ah oui... Elle avait pas précisé...

- Pour le Quidditch... J'ai le vertige.

Elle rit.

- Qu'est-ce que je déteste à par toi...

Elle rit et lui tira la langue.

- Non, sérieusement je n'aime pas les gens hypocrites et ceux qui se moquent des autres sans raison. Je n'aime pas les Serpentard par principe... Mais en fait je n'aime pas les principes tu vois... Je n'aime pas les règlements, et tout ça et je déteste les ultimatum.

Elle sourit. Elle lui déballait toute sa vie comme ça... Elle ne savait pas si c'était une bonne idée. Mais elle continuait parce qu'elle l'aimait bien.

- Et toi qu'est-ce que tu n'aimes pas ? A part être suivit par tes groupies sauf si finalement tu aimes bien parce que ça flatte ton ego j'en sais rien...

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Il eut un sourire

- On peut faire passer ça, t'inquiète.

Il avait parlé avec douceur et conviction. Il fut qu'elle lui dise tout sans réfléchir. Elle se dévoilait douccemen et il aimait ça. Il se pencha vers elle, réflichissant à ce qu'il détestait le plus.

- Je déteste les Serpentard, les réglements, les menteurs, les groupies, les préjugés et ma famille.

Et là, il se détesta lui pour avoir lâché ça bien qu'il ne fut pas sûr qu'elle eut entendu. Il détourna le regard, ne voulant même pas le savoir. Il souhaitait de tout coeur qu'elle n'ait rien entendu.

- Qu'est-ce que tu penses de moi ?

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Karine n'était pas une fille idiote. Elle était tête en l'air, parfois maladroite mais pas idiote. Elle n'avait pas entendu les derniers mots de James mais elle savait très bien que maintenant il ne voulait rien ajouter là-dessus. Pourtant, s'il tenait avoir une relation quelconque avec elle il fallait commencer par être honnête.
Elle le regarda tendrement et commença par répondre à la dernière question du jeune homme.

- Je pense que tu es un garçon sympa, plutôt pas mal je dois bien l'avouer.

Elle rit.

Tu es drôle et plein de joie, tu as toujours un truc à dire et tu es un tombeur invétéré suivit par des groupies.

Elle lui sourit.

- Mais tu es aussi quelqu'un de sensible. Je le sais. J'en suis sûr. Tu as besoin de quelqu'un pour parler et moi... Je suis là. Et j'écoute les gens. Alors répète moi, la dernière chose que tu déteste James. Tu n'as pas le droit de refuser, c'est mon tour, et c'est ma question : quelle est la dernière chose que tu déteste et que tu as dis si bas ?

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James décida de ne pas se montrer trop affecté et commenta avec joie ce que racontait Karine sur lui.

- Je vois que t'as une bonne opinion de moi ! Question tombeur, je me soigne ! Mais les groupies, je peux malheureusement rien y faire, j'ai pas encor réussi à trouver un répulsif assez fort...

Il fit la moue. Et il détourna le regard brusquement, encore une fois lorsqu'elle aborda ce qu'il détestait le plus. Il n'avait aucune envie d'en parler. Mais il le lui devait bien. S'il voulait vraiment quelque chose de sérieux avec elle, il devait le lui dire tout comme il devait le dire à ses amis. Malheureusement, il n'en trouvait pas le temps. Ainsi, il inspira profondément et articula sans la regarder :

- Ma famille... Moi et ma famille...

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Karine fut surprise de la réponse de James.
Sa famille ? Il détestait sa famille ?

- Oh euh... Je suis désolée... Je ne savais pas je... Je suis désolée...

Karine ne savait plus trop quoi dire même si en principe elle avait toujours quelque chose à dire pour n'importe quelle chose. Mais là...
*Allez allez, reprend toi, dis quelque chose... d'intelligent.*

- En fait tu n'es vraiment pas obligée d'en parler tu sais mais saches que je suis là et si un jour tu es dans ton dortoir, assis sur ton lit et que tu as envi de crier, de pleurer ou de parler, même si il est trois heures du matin, tu viens dans mon dortoir, alors on descendra, on ira dans une salle vide et tu pourras crier tu pourras pleurer et tu pourras parler. Mais moi je ne peux pas te forcer d'accord alors si tu as vraiment envie de ne rien dire... Ne dis rien.

Oui c'était bizarre comme discours mais elle avait toujours une façon de dire les choses assez étrange mais au moins elle disait ce qu'elle pensait non ?

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James laissa un silence, pas certain de comment réagir. Il ne se surprenait pas de sa réaction mais c'était ce qu'il avait craint. Il secoua la tête et repoussa sa chaise. C'était la réaction qu'il avait redouté et détestait l'idée de voir ce regard pleins de compassion.

- Ecoute, laisse tomber. Oublie ce que je viens de dire.

Il se leva, saisit son sac et jeta un dernier regard à Karine. Il aurait du se taire mais il avait coulu un truc avec elle. Tant pis, il laissa tomber et soupira pour exprimer son dépit et s'éloigna.

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Karine resta sans voix. Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle avait dit ? Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Elle avait juste voulu lui dire qu'elle était là, elle n'avait pas l'intention de lui parler de sa famille plus longtemps si lui ne le voulait pas.
Elle se leva à son tour et l'arrêta.

- Attends mais qu'est-ce que j'ai fait ? Je te propose mon aide et on n'en parle plus et toi... Toi tu t'en vas ? Tu as tout fait pour que je te parle pour qu'on fasse connaissance parce que... Je te plait soit disant. Et quand il s'agit de faire un pas de plus, quand il s'agit de se connaître vraiment, tu te défiles ?

Elle le regarda, mais ce regard n'était pas habituel chez elle parce qu'il y avait du mépris et du dégout dedans.

- Tu sais quoi ? En fait tu es exactement comme je le pensais. Tu n'es rien d'autre qu'un tombeur pathétique intéressé que quand il faut s'embrasser et incapable de parler vraiment. Finalement je suis bien contente que tu ai fait ce faux pas, parce qu'au moins, je ne serait pas tombé dans le piège comme une imbécile.

Sur ces mots elle attrappa son sac et elle monta dans son dortoir sans se retourner.

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James la regarda parler, crier puis partir. Sans la retenir. Il se sentait déchiré de l'intérieur, piétiné... et minable. Détestable. Les déclarations de ses parents lui revinrent. Peut-être avaient-ils raison ? Peut-être devait-il disparaître, détruire l'erreur de la nature qu'il était. Et il se demanda pourquoi. Pourquoi fallait-il toujours qu'il fasse tout foirer ? Pourquoi ne pouvait-il laisser quelqu'un s'approcher trop près de son coeur ?

Il avait peur, tout simplement.

Il avait peur de s'attacher et d'en souffrir. D'en souffrir plus qu'il ne le faisait déjà. Il ne voulait pas souffrir encore plus parce qu'il savait ce qu'il en serait. Il avait beau prétendre le contraire, il était au bord de la falaise et la chute le guettait.

Il se laissa glisser dans un coin de la salle commune après avoir dégagé sa rage en balançant son sac par la fenêtre qui se cassa, frappé la table jusqu'à ce qu'elle cède à son tour, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Seulement alors, il s'autorisa les larmes qu'il ne pouvait retenir, prostré dans son coin.