Matt était assis dans la bibliothèque, plusieurs piles de livres s'entassant de part et d'autre de la table ronde sur laquelle il était installé. Il dégustait un livre sur l'histoire de la magie et la naissance de Poudlard, sa période préférée. Il y était contée qu'elle naquit du fruit de Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle, tous les quatre étant des sorciers de haut niveau dont chacun choisissait ses élus en fonction de ses propres critères, étant le courage, l'ambition, le gout pour le travail et la sagesse. Quatre critères bien différent les uns les autres. Matt, lui, avait été envoyé à Poufsouffle, il aimait soit disant le travail, ce qui n'était pas faux soit dit en passant. Il aimait lire, c'était sa passion depuis...depuis le drame produit lors du noël 1669.

Toujours plongé dans son bouquin, Matt porta un crayon à sa bouche, comme il avait l'habitude de faire. Une hobbie assez spéciale mais qui ne gênait pas l'entourage. Il machouilla le bout, histoire de se détendre. Ses mains firent voleter les pages du livres à une vitesse assez folle, mais que vouliez vous, il lisait particulièrement vite et comprenait tout, absolument tout ce qu'il lisait. Ses yeux se retirèrent un bref instant d'une page dédiée au serpentard pour se porter sur...un groupe de quatre garçons de son âge, qui était particulièrement bruyant. Ils remarquèrent le regard que leur porté et Matt et se dirigèrent vers lui. Ce dernier le détourna furtivement et une goutte de sueur perla sur son front...Puis ils balancèrent violamment les livres au sol avant de lui parler de façon très méprisante :

Serpentard : Et ! Mais c'est Matt, notre vieil amis...Alors, toujours plongé dans tes stupides bouquins ?

L'un d'entre eux s'approcha et passa sa main violamment dans le vide, Matt s'écroula au sol, sa chaise tombant en arrière. Ses mains tremblaient et cherchaient veinement quelque chose à quoi s'agripper fermement, qui pourrait l'aider. Mais rien ne lui vint en aide. Il rampa jusqu'à l'angle de la salle, située juste derrière la table. Il s'y blottit et s'appuya contre le mur, cherchant encore une fois de ses mains si troublées quelque chose qui pourrait l'aider, ou quelqu'un, mais rien. Il béguéya quelques paroles à peine audible :

Matt : Pi...pitié, laiss...laissez moi tranquille, s'il...s'il vous plaît.

Puis le jeune homme éclata en sanglot, derrière ses lunettes brunes, changeant ainsi la couleur de ses yeux dont personne ne l'avait vu. Il se blottit encore un peu plus contre le mur alors que les Serpentards resseraient le cercle dans lequel Matt était fermé. Ils l'insultaient de tous les noms, "Sang-Mêlé", "Ta*ette" etc...Il avait droit à toutes les insultes, aussi terribles soit elles. Des larmes s'écoulaient le long de son visage, si pâle. Les Serpentards se rapprochaient toujours un peu plus, lui se blotissant de plus en plus contre un mur qui n'avait rien demandé.

Soudain, un serpentard osa mettre une main sur la tignasse du rouquin et le traité de "bon chien". Matt ne supporta pas le contact, ses yeux se dilatèrent et ses pupilles se dirigèrent maladroitement dans l'océan blanchâtre devenue rouge à cause des larmes dans lequel elles étaient enfermées. Il lui tapotta le crâne et Matt hurla, il se dégagea brusquement et partit se cacher sous la table ronde. Les Serpentards l'encerclèrent et commencèrent à lui lancer les livres qu'il avait ou qu'il allait lire. Quand soudain, une voie s'exclama, mettant fin à son calvaire.

Angie : Ces chers Serpentard. Quel déplaisir de vous voir.

Une voix féminine retentit dans la bibliothèque, presque vide. Les serpentards se retournèrent aussitôt, faisant face à leur adversaire qui n'était autre qu'Angie, une fille de Gryffondor que Matt ne connaissait pas. Elle était courageuse, elle, au moins, comparé au fébrile Matt, ayant peur de tout et n'importe quoi, mais à quel prix...Il n'était pas fou, seulement traumatisé, blessure physique mais surtout morale ne pouvant pas se refermer, même après la mort. Car qui avait subi ce que le Poufsouffle avait enduré ? Qui ? Personne. Et donc personne ne pouvait le comprendre...Strictement personne.

Matt était quelqu'un de constament sur ses gardes, se méfiant de tout, de chaque personne, à chaque instant. Même de ce le connaissant un minimum et des professeurs. Il n'avait plus confiance en personne...Car perdre la confiance de ses propres parents signifiaient bien perdre toute confiance, quel qu'elle soit. Il n'avait pas honte de sa lacheté, même s'il aurait dû être un peu plus gaillard pour son âge. Il avait peur des choses brusques, agitées. Comme les matchs de Quidditch ou encore les banquets dans la grande salle. Tout ce monde lui faisait peur, et il se sentait minuscule face à ces tas de personne. Il se sentait différent des autres mais...ne faisait rien pour changer. Car il ne voulait pas changer.

Serpentard 1 : Aozora. Tu nous fais très peur.

Serpentard 2 : C’est-y pas mignon, elle vient à la rescousse de son petit copain

Matt les trouva profondément puéril et stupide, il se moqua pertinament de leurs remarques et en profita pour sortir de la table et se glisser lentement derrière une rangée de livres, sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Il voulait fuir...Il devait fuir. Car oui, c'était son devoir, il voulait rester en vie, juste pour narguer son père et peut-être plus tard, l'éliminer, qui sait ? Mais il ne pensait pas à ça, le petit Matt. Il pensait plutôt aux livres, ses seuls amis. Et non, il n'était pas intello, étant lui même assez nul en cours. Puis Angie répondit :

Angie : Vous n’en avez pas marre d’être aussi lâches ? Quatre contre un franchement, je vous croyais plus courageux. Vous ne voulez pas aller voir ailleurs si j’y suis par hasard ? Ah oui c’est vrai. Vous ne pouvez plus parler. Et pour votre culture personnelle, ce n’est pas parce qu’on aide quelqu’un qu’on sort avec lui. Voilà, vous vous endormirez moins débile ce soir, cela vous fera du bien.

Eelle avait du cran, elle, pas comme Matt. Les Serpentards brandirent leur baguette un à un, Angie étant dans une bien mauvaise posture. Mais il ne fallait pas qu'elle compte sur Matt pour l'aider, ni même pour la remercier. Car il avait aussi peur d'elle que des serpentards. Il avait peur de tout et n'importe quoi...Ce qui pouvait certes le faire passer pour un paranoïaque stupide et naïf, mais qui pouvait aussi le tirer d'affaire bien délicate. Soudain, il entendit la porte dela bibliothèque s'ouvrir et Mme Pince s'exclama d'une voix rauque, terrifiante :

Mme Pince : Les quatres Serpentards ! Collés ! Et je ne veux pas savoir, je vous entend depuis tout à l'heure, déguerpissez !

Les serpentards jurèrent et partirent en lançant de sournoises insultes à voix basse puis ils disparurent. Matt, toujours caché derrière la rangée de livres, vis Angie le débusquait de sa cachette. Il déglutit, et le fait qu'elle était une fille ne changeait rien, il fallait s'en méfier. Matt glissa ses mains sous ses manches, elles tremblaient, et il ne voulait plus montrer sa peur. Puis, ce fut tout son corps qui se mit à trembler, il se glissa un peu plus sous sa veste, sa bouche se masquant peu à peu puis, totalement. Paranoïaque ? Sans doute, mais je ne suis pas psychologue et n'en sait que trop rien.

Il n'ouvrit même pas la conversation, ayant trop peur pour ouvrir la bouche. Sa baguette dépassait de sa poche mais il n'y pensait même pas, trop apeuré par la jeune femme. La bibliothèquaire retourna à l'accueil saluer les jeunes gens entrant et se plongea à son tour dans un bouquin. Une goutte de sueur perla sur son front et il fit quelque chose d'incensé, son bras se tendit peu à peu et sa main gantée en sortie, tremblante, toujours, mais le geste était déjà là. Il n'était pasi ngrat à se point et même s'il avait peur, il sentait qu'il était obligé de la remercier. Puis il ouvrit la bouche pour se bégueyer quelques paroles.

Matt : Me...Merci.

Angie : Daijobu deska ? Enfin… Ça va ?

Matt ne compris pas tout de suite le sens des mots japonais. Il devina qu'ils étaient du pays du soleil levant car l'accent et surtout les yeux de la belle trahissait ces paroles. Puis il comprit lorsqu'elle...s'inquiéta pour lui. Ces deux mots "Ca va" le choquèrent, c'était la première fois qu'il les entendait et qui plus est, lui était destiné. S'inquiéter était une notion complètement inconnu de Matt. L'inquiétude...Qu'est-ce que c'était ? Il n'en savait rien, mais il supposa qu'un hochement de tête positf pouvait passer pour une réponse.

Pourquoi s'inquiétait-elle pour lui ? Il ne lui avait rien fait, pourquoi le questionner ainsi ? Expliquez moi...Il n'avait rien demandé. Et même si elle l'avait "aider" notion qu'il ne connaissait que trop mal, il la qualifier au même niveau que ces serpentards. Pour l'instant. Et puis, il n'avait toujours pas confiance en elle et il ne l'aurait sans doute jamais. La confiance...Cette notion qui le quitta si jeune. Et qu'il n'aurait jamais envers personne...Car la perdre de ses propres parents était un trauma incomparable...Pire que le viol ou que le rejet...

La confiance...Et l'inquiétude envers quelqu'un. Sans doute les deux seules notions, avec l'amitié qu'il ne pourrait jamais accepter ni même offrir. Imaginez vous à sa place, juste quelques secondes et comprennez le. Non, vous ne pourrez jamais le comprendre, ni même moi...Car vous et moi n'avons jamais subi ce qu'il a endurer...Qui plus est à 9 ans. Il s'évada une breve seconde dans son monde avant de revenir sur terre, guidé par la voix de la Gryffondor.

Angie : Je m’appelle Angie Aozora et je suis en cinquième année. Et toi ? Et… Ne t’en fais pas, je ne te veux aucun mal, pas comme ces baka de Serpentard…

Une preuve de confiance, sans doute. A en juger par sa faciliter à donner son nom et son prénom à un inconnu, elle essayait de s'ouvrir à lui. Matt ne le comprit pas, car il ne savait pas le faire. Pourquoi ? Expliquez lui...Pourquoi s'ouvrir à lui, il ne demandait rien ! Puis elle lui demanda son propre nom, et/ou prénom. Il allait le faire, histoire de la remercier de lui avoir donner le sien à consentance si japonais. Puis elle lui affirma qu'elle ne lui voulait aucun mal. Baliverne, il se méfiait de tout et n'importe quoi et une déclaration aussi naïve soit elle ne pouvait plus le berner. Enfin, elle termina par un terme de nouveau japonais : "baka" qui devait sans doute dire idiot voir une grossierté vu l'emploie qu'elle lui donnait dans la phrase.

Matt rabaissa son bras, elle ne lui avait pas serrer la main, il s'en fichait, mais royalement. Il se repassa le sens des mots qu'elle employait dans sa tête et en déduit qu'elle essayait de lui arracher quelque chose...Ce quelque chose qu'il ne connaissait pas et que j'ai déjà bien assez expliqué. La confiance. il commença peu à peu à découvrir les façades de ce mot, mais il n'en connaissait pas le réel sens. Et c'était ça qu'il ne comprendrait jamais.

Angie : Tu n’es pas blessé ?

De nouveau une allusion à l'inquiétude. Pourquoi ? Toujours ce pourquoi qu'il se posait dans sa tête. Elle s'inquiétait toujours pour lui. MAtt était quelqu'un de réservé et en aucun cas il ne lui aurait assené un "Mêle toi de tes oignons". Non, il hocha simplement et rapidement la tête positivement. Les mots ne lui venait toujours à la bouche et en compagnie de quelqu'un, il perdait tous ses moyens. Absolument tous. Il relâcha la pression dans laquelle il s'était fourré et se décontracta, sa veste redescendit et dévoilà son cou.

Mais même si elle pouvait voir son cou, elle ne verait que ça. Car il interdisait depuis l'incident à qui que ce soit de voir son corps qui avait trop souffert. Car en plus, il gardait une assez grande cicatrice dans le dos, due aux coups que lui assena son père. La maltraitance, ça pouvait encore passer...Mais le viol était la souffrance la plus dur que l'on pouvait endurer, enfin pour Matt. Il s'évanouit une nouvelle fois dans son petit monde où il était le mettre et où la bienveillance régnait avant de répondre à la japonaise d'un ton toujours mal assuré.

Matt : M...Matt, je m'appelle Matthew. Et...ça va.

Même s'il n'avait pas bien compris le sens d'aller bien ou mal, il trouva juste de répondre en réutilisant les termes de la question posée. Il se décontracta légèrement et ne trembler presque plus, mais ceci ne voulait rien dire...Il ne fallait pas qu'elle se mette en tête qu'il lui accorderait sa confiance, où elle serait très déçue. Il resta là, à l'observer derrière ses lunettes brunes qui en réalité, n'étaient pas de vrais lunettes. Elle ressemblait plus à des lunettes de bain, pour la piscine qu'à des lunettes de vue, lui donnant un style particulier. Mais il était vrai que de loin, on ne pouvait faire la différence. le bandeau de la lunette était caché sous sa tignasse rousse, il était d'ailleurs marron, se dissimulant bien avec ses cheveux.