Un nouvel assortiment de problème [pv Ru-mi]

Invité

Le cours de défense contre les forces du mal, certainement le cours le plus inutile qui soit au monde. Comment pouvait on juger ainsi de ce qui est bien ou mal? Pour Camélia tout n'était qu'une question de point de vue. Un lion pouvait être vue de différentes façons, on pouvait le comparer a un animal noble, sociable, à la morale infaillible mais aussi comme un tueur sanguinaire qui se nourrit de la vie des autres. Alors pourquoi ne pas voir les deux faces de la pièce pour Lord Voldemort? C'était tout simplement scandaleux, le professeur venait de leur rendre leurs exposés sur « vous savez qui » pour que tous sachent ses agissements passés et comprennes l'importance de lutter contre lui et ses serviteurs. Un cours de manipulation plutôt, Camélia enrageait elle avait avancer dans son exposé que « vous savez qui » n'avait pas été le premier sorcier à utiliser la magie pour prendre le pouvoir et que certaines personnes du ministère seraient capable de faire pire pour une simple augmentation. Ceci lui avait valut un F, son visage avait blêmit lorsque sa copie était tombé sur sa table comme un coup de marteau sur le bureau d'un juge. Les larmes aux yeux, elle avait lu les commentaires de son professeur, bouillonnant d'incompréhension et de colère. Dans le carré laissé blanc pour les commentaires s'inscrivait maintenant en lettre rouge:

Citation :

Vous n'êtes qu'une imbécile mademoiselle et je pèse mes mots, comment pouvez vous plaider la cause du seigneur des ténèbres après tout ce que nous avons dit sur lui en cours? Avez vous envie de devenir une meurtrière vous aussi? Dumbledore en sera avertit soyez en sur.

Ses paroles résonnèrent dans sa tête durant un temps, avant que ses mains ne se referment sur la copie et la broie sans ménagement, toute sa haine se déversa à cette instant, sur ce pauvre bout de papier qui n'avait rien demandé à personne. Dans un moment de folie, elle se leva devant toute la classe regroupant les serpentards et les gryffondors, les yeux embués par ses sentiments. Elle crut à un moment que ses lentilles allaient se détacher à cause des larmes et laisser apparaître son regard d'ambre emplit par des sentiments plus noirs les uns que les autres. Elle frappa de la main sa table pour obtenir l'attention du professeur et déclara sans la moindre hésitation.

« C'est vous l'imbécile monsieur, ce n'est pas parce que l'on est différent qu'il faut forcément nous traiter comme des erreurs de la nature, vous dénoncer Voldemort.. »

des exclamations de surprise s'élevèrent dans la salle avant de devenir des cris d'indignations, seul certains restaient silencieux et regardaient la scène avec un intérêt non dissimulé

« mais vous ne valez pas mieux que lui car vous ne cherchez pas à comprendre, vous voulez former une classe de bons petits soldats prêt à défendre le ministère de la magie et vos intérêts par la même occasion. Vous êtes répugnant!»

Elle se tut enfin, les regards étaient tous tournés vers elle, certains écœurés, d'autres intéressés, le professeur quand à lui restait bouche bée devant l'insolence de son élève, il sortit sa baguette magique puis se ravisa, il était hors de question de donner raison à cette peste, il la rangea lentement et déclara le plus calmement possible.

« Et bien Mademoiselle, vous irez faire un tour en heure de colle pour votre insolence révoltante et je vous informe que vous venez de faire perdre 50 points à votre maison. Félicitation. »

« Je n'en ai rien à faire de ma maison »

répondit-elle aussi sec avant de se lever et de sortir de la salle en claquant la porte derrière elle.

Elle savait que son comportement allait lui attirer de sérieux ennuis, aussi bien auprès de la direction qu' auprès de ses camarades de classe, mais elle avait dit ce qu'elle avait sur le cœur, était ce vraiment si égoïste de sa part? Elle hésita à aller dans la forêt interdite pour se détendre et décida plutôt d'aller dans la bibliothèque au calme. Dans un peu plus d'une heure la moitié de Poudlard serait avisé de ses paroles et c'est là que les ennuis commenceraient vraiment. Elle profita donc de ce moment de calme et de répit pour lire. Au départ elle ne savait pas quel sujet elle allait aborder puis, au détour d'une allée tomba sur tout un rayon consacré à la défense contre les forces du mal. Elle prit un volume consacré au prince des ténèbres et l'ouvrit, il racontait la même chose que celui qu'elle avait emprunté pour faire ses recherches. Elle fut déçut et se sentit trahit, dans cette école rien ne permettait d'avoir une vision complète des choses. Elle soupira et le referma déplaçant ainsi toute la poussière contenu entre ses pages, elle s'appuya dessus et resta ainsi jusqu'à ce qu'une ombre lui cache la lumière, elle releva la tête et vit une serpentard, l'observant de ses grands yeux, elle détourna la tête avant de parler d'une voie lasse.

« Que me veux tu? »

-E, Excellent mademoiselle Gray.

On put alors deviner un sourire des plus ironiques sur les fines lèvres de l'ombre. Même ses paroles avaient été ironiques mais pourtant imprégnées de sérieux. Mais Ru-Mi restait Rukia-Misae et sa voix n'avait été, comme à son habitude, ni chaleureuse, ni amicale, ni réconfortante. Elle s'était contenté de sa froideur quotidienne et réfrigérante. Tel un chat rachitique, la jeune fille s'assit sur une chaise face à Camélia, son regard violet l'analysant bien qu'elle l'ai fuit d'un léger mouvement de tête. Elle fixait celle qui avait osé prononcer le nom de son maître ; celle qui avait donné la réplique au professeur de défense contre les forces du mal ; celle qui avait pris, d'un certain sens, la défense de Lord Voldemort. Cheveux d'or, peau d'ivoire, traits fins et regard aux teintes inhabituelle. Jolie. Misae ne put retenir un sourire amusé. On aurait dit un petit ange, et elle faisait si jeune... on aurait pus la voir dans une classe de première année encore émerveillée par la beauté et la magie du site. Et pourtant, cela cachait tant bien que mal sa légère insolence. Insolence ? Vous ne pensez pas que répondre à un professeur tel qu'elle l'a fait précédemment était une insolence comme une autre ? Ouvrez les yeux ! Découvrez ce qui est invisible, vous verrez les milles facettes d'un monde noir et rongé par la maladie de la pourriture. Camélia décida enfin de la regarder et Rukia jeta un coup d'œil au livre sur lequel la jeune fille s'était posée. Oh... Un livre portant sur le Seigneur des Ténèbres. Elle se rejeta dans le dossier de sa chaise tout en fixant le livre. Que cherchait-elle ?

La Serpy attrapa une de ses mèches de cheveux noirs aux incroyables reflets violacés et la tordit tout en réfléchissant. Elle ne comprenait que très peu cette Gryffondor. Un de ces derniers doit être totalement voué à sa maison, la rendre honorable et la faire briller de milles feux et non pas de le ternir tel qu'elle l'avait fait un peu de temps avant, devant ces yeux. Était-elle, au fond de son coeur, une vraie Gryffondor ? Où l'avait-elle été ? Ru-Mi porta sa mèche de cheveux à ses lèvres, l'effleura d'une douce caresse. La huma. Elle était douce, comme la neige que le vent désire enlacer. Elle sentait encore le délicat parfum de l'air dont elle s'était imprégnée en rejoignant la bibliothèque. Les doigts maigrelets de la jeune fille à la chevelure noire se mirent à danser une valse avec la mèche de cheveux, avec l'incroyable habilité dont Misae seule avait le secret. L'habilitée à manier les sentiments, les corps, les douleurs. Les doigts squelettiques relâchèrent leur prisonnière pour venir se poser sur la table. Ils créèrent une petite mélodie toute faite de suspens, le regard d'améthyste n'ayant pas quitté Camélia. Ce regard glacial dénudé de sentiments. Mais comme toujours, elle oubliait les questions. Et oubliait donc d'y répondre. « Que me veux-tu ? ». Était-ce la question qu'avait posé mademoiselle Gray ? Hum.. sûrement si Rukia se fiait à sa mémoire très peu convaincante au niveau d'efficacité.

-Rien du tout, si ce n'est quelques réponses. Et si il s'agit de réponses, il me faudra t'en poser les questions.

Oui, c'était exactement ça la réponse à la question de Camélia. Comme à son habitude, Ru-Mi n'avait pas utilisé trop de mots, sa froideur ayant glacé totalement ceux qu'elle aurait bien voulu dire, ou pas du tout. Elle n'aimait pas parler, et ça, depuis le temps, elle aurait dût s'en rendre compte. Aime pas parler, aime pas toucher, aime pas sentir une présence vivante à côté d'elle, aime rien. La Serpentard n'aime pas, si ce n'est le carnage de vie et tout ce qui tournait autour de cela. Mais ça, c'était autre chose non ? Ce n'était pas dans le même registre de la vie. Tout ces meurtres étaient mis, à part de sa vie au château, c'était autre chose. C'était sa deuxième vie comme on dit. Une vie qui, elle, Ru-Mi aimait particulièrement bien. Une vie qu'elle adorait ! Rukia en frissona de plaisir, elle attendrait les vacances de Noël poru pouvoir aller revoir son père dans la maison qu'il avait, à Londres. Et discuter. Discuter de quoi ? Ah, ça c'était secret. En silence, la jeune fille passa une main dans ses cheveux d'un noir sec. Silence. Quel beau mot songea t-elle, et qui la désignait parfaitement. Elle ouvrit doucement la bouche.

-Pourquoi tu as dis tout cela en cours ? Tout à l'heure, en Défense contre le Forces du Mal. D'un regard, la Serpentard désigna le livre que Camélia tenait contre elle. Pourquoi tu t'intéresses tant à Lui ?